Très jeune, je participe à des ateliers de bioénergie qui me font respirer à fond et réveillent un corps fortement réprimé par une éducation chrétienne stricte. Puis je voyage en Inde et séjourne à l’ashram de Poona où cette exploration de l’énergie prend de nouvelles dimensions, ouvre mon cœur et achève de démolir des défenses purement intellectuelles.

Plus tard à Lucknow j’ai la chance d’être percutée par le silence et l’énergie puissante de Poonja (Papaji), disciple de Ramana Maharshi qui me fait pressentir ma nature essentielle, je suis clouée, incapable de bouger le petit doigt dans un non-faire absolu. 

La  créativité de la vie me fait rencontrer ensuite Eric Baret et le yoga de Jean Klein. L’écoute du corps, l’attention au souffle m’ouvre à une approche plus intime de cet espace de silence. J’intègre progressivement l’ouverture que j’ai vécu lors de mes séjours en Inde. D’abord dans la terreur quand je m’assieds sur mon tapis, progressivement je peux embrasser tout ce qui est là, voir à froid mon fonctionnement, mes stratégies, mes émotions, mes projections et mes attentes en étant de moins en moins impliquée. La vie prend une autre profondeur, une intensité qui n’a rien à voir avec les diverses réactions psychologiques. Je suis en contact avec la vraie émotion et la beauté.